Juliette Labous : « Ça me plait »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

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Juliette Labous peut être fière de sa performance au Tour des Flandres. "Je ne m’y attendais pas vraiment, je ne l'ai fait qu'une fois et je n'avais pas super bien réussi, se rappelle celle qui avait terminé 60e en 2021. Le but était plutôt de travailler pour Pfeiffer (Georgi), mais elle n'était pas devant au Koppenberg, donc j'ai tout donné pour faire une belle course". Car c’est justement dans cette difficulté que la Team SD Worx a décidé de mettre le chantier, pour se débarrasser d’un maximum d’adversaires.

« JE NE ME SENTAIS VRAIMENT PAS FRAICHE DU TOUT »

Désignée comme dernier maillon de la chaine, la Française du Team DSM a finalement joué le rôle de leader. "J'étais vraiment la dernière à devoir aider. Niveau physique je devais aussi être capable de suivre les coups quand ça allait être dur. Je n'ai pas fait d'efforts inutiles". Dans le dur au fil des difficultés de l’épreuve belge, Juliette Labous s’accroche. Jusqu’au Paterberg. "J'ai lâché dans le Paterberg donc j'ai fait l'effort pour rentrer. J'étais toute seule et avec le vent de face... Il y avait (Marlen) Reusser mais elle m'a attaquée. J'étais un peu dans le rouge".

Et pourtant, alors que Lotte Kopecky s’est envolée vers la victoire, Juliette Labous parvient à recoller au groupe de chasse, pour jouer la 2e place. "J'ai voulu faire rouler les filles mais personne ne voulait trop rouler avec les SD Worx en force. Le vent n'aidait pas non plus. Heureusement qu'il y avait Trek mais (Lotte) Kopecky était vraiment plus forte". Il ne restait qu’à jouer sa chance au sprint. "On ne sait jamais sur un sprint, mais je ne me sentais vraiment pas fraiche du tout. J'ai voulu prendre les bonnes roues, mais ce n'est toujours pas ça".

« JE SUIS DANS LES TEMPS »

Finalement aux portes du Top 5 (voir classement), la grimpeuse a du travail sur l’aspect sprint. "Je pense que je peux progresser là-dessus. J'en suis capable au niveau physique, mais tactiquement je ne suis pas encore au point". Normalement, son pic de forme doit arriver plus tard. Mais sa forme affichée en Belgique lui donne de bons motifs de satisfaction pour les échéances à venir. "Le pic de forme était prévu à partir de l'Amstel jusqu'à la fin de la Vuelta, donc je suis contente d'être déjà en forme".

Malgré tout, Juliette Labous n’a pas l’impression d’être à son meilleur trop tôt. Il y a encore de la marge d’ici le début des Ardennaises, puis les courses à étapes qu’elle affectionne. "Je suis dans les temps. Ça va donner aussi envie aux filles de travailler pour moi, on va faire encore des belles courses sur les Ardennaises". Cette performance en Belgique attise en tout cas sa curiosité. "Une course comme aujourd'hui donne envie, mais sur un Paris-Roubaix, sur les pavés à plat, ce n'est pas ce que je préfère. Mais comme ça à la pédale, ça me plait". Autant de bonnes raisons de revenir pour Juliette Labous.

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