Benoît Cosnefroy : « Je vais pouvoir charrier les gars »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Benoît Cosnefroy vainqueur en contre-la-montre, ce n'est pas forcément ce à quoi on peut s'attendre. Mais quand il s'agit d'un prologue, et notamment celui des Boucles de la Mayenne, voir le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale triompher n'est pas tellement une surprise (voir classement). Lancé dans une saison à sept victoires pour le moment, Benoît Cosnefroy a encore l'occasion d'en cumuler d'ici dimanche. Le coureur de 28 ans est revenu avec DirectVelo sur cette semaine qui commence parfaitement en Mayenne.

DirectVelo : Tu avais encore des grandes jambes aujourd'hui !
Benoît Cosnefroy : Les sensations étaient très bonnes. Je suis surpris car j'ai passé une semaine dernière très compliquée. Après le week-end breton j'ai attrapé un rhume et j'ai eu des sensations chaotiques la semaine dernière. Je n'étais pas très serein avant ce prologue. Je voulais être appliqué, j'ai réussi à le faire. On a peut-être un peu de réussite dans la dernière vague, avec un peu moins de vent qu'au début.

Il y a eu une stratégie mise en place par rapport aux conditions ?
Ce n'était pas tellement pour le vent. On pensait à la pluie plus qu'au vent. On voulait optimiser au mieux les créneaux. Dorian (Godon) voulait partir le premier. J'ai pris le dernier et ça nous a réussi.

Avais-tu des repères sur le parcours ?
J'avais les temps de Dorian, on me disait que j'avais 4 secondes d'avance en bas de la descente. Sur un Dorian, qui était dans le Top 10 et qui avait un bon temps, ça comptait... Je voulais le faire à 100%, rouler fort tout le temps. Le vainqueur roulera de toute façon vite tout le temps, donc j'ai voulu le faire aussi. Et si j'étais fort ça tiendrait jusqu'à l'arrivée. Je me suis un peu couché dans la dernière ligne droite mais ça m'a suffi.

« S'ILS NE ME METTENT PAS EN SOUFFLERIE L'ANNÉE PROCHAINE... »

Déjà l'année dernière, tu t'étais bien comporté sur le prologue avec une 3e place...
C'est incomparable, l'année dernière ce n'était pas le même prologue. Je pense que l'année dernière j'étais déjà en forme. Cette année je suis peut-être un peu mieux, comme ça peut se voir dans mes résultats. Donc les quatre secondes sont peut-être là. Mais j'insiste, ce n'est pas vraiment comparable.

Tu as l'objectif de garder le maillot jusqu'au bout désormais ?
Le but est de faire des belles Boucles de la Mayenne. Le but est de conserver le maillot mais je sais aussi que ça va se jouer à la bonification avec les arrivées au sprint. Mon jeu sera plus l'étape de samedi. Je suis déjà content de prendre une victoire cette année. On va essayer de jouer fin maintenant. Je ne suis pas un pur sprinteur par rapport au reste du plateau.

L'Ouest te réussit !
En Mayenne c'était quasiment mon premier podium pro, en 2018, en dehors de ma victoire à Isbergues en 2017. Ça me correspond toujours bien. Je suis content de gagner ici, il y a beaucoup de têtes que je connais dans l'Ouest. Je vois Justin Mottier qui est un ami, je suis content de voir des têtes connues.

Tu sembles en pleine bourre depuis le début de saison...
L'année dernière je n'étais pas loin de la vérité. Quand on est 3e c'est qu'on n'est pas loin. Dans le sport de haut niveau il y a des années plus prolifiques que d'autres, cette année c'est une bonne année pour moi. Je vais pouvoir charrier les gars de l'équipe car je ne suis pas super fort en chrono d'habitude (rires). À part sur les prologues spécifiques comme celui-ci. Mais je pourrai dire au stage que je suis le gars qui a gagné un chrono dans l'équipe, donc s'ils ne me mettent pas en soufflerie l'année prochaine je ne comprendrai pas (rires).

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