Ewen Costiou : « Je me cherche encore »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Difficile pour Ewen Costiou de cacher sa déception. Le puncheur d’Arkéa-Samsic espérait bien mieux ce jeudi à l’occasion du contre-la-montre du Tour de Romandie (2.UWT), disputé autour de Châtel-Saint-Denis sur une distance de 18 kilomètres. “Je voulais faire un bon chrono… Je me demande si j’aurai le niveau de ces mecs-là un jour. Je suis vraiment déçu”, reconnaît-il auprès de DirectVelo alors qu’il tourne les jambes sur home-trainer.

« C’EST UN AUTRE MONDE »

Le Finistérien de 20 ans doit se contenter de la 74e place, à 1’55’’ du vainqueur Juan Ayuso. “Je savais que je n’allais pas jouer les premiers rôles mais je me suis fait rattraper, peste le coureur dépassé par l’Australien Harrison Sweeny. Dans la bosse, je ne trouvais pas mon rythme, ça ne voulait pas… Je suis arrivé dans la descente avec l’impression de ne pas avoir fait de chrono. Mais dans la bosse, je ne pouvais pas aller plus vite…”. Présent en Australie en janvier, il n’a pas encore vraiment coupé depuis. “Je suis peut-être moins tonique, je pense avoir besoin d’une bonne coupure pour bien travailler après et bien repartir ensuite”.

En Romandie, il dispute la troisième épreuve WorldTour de sa jeune carrière après le Tour Down Under et le Tour de Catalogne. “J’ai vachement appris en Catalogne. Je ne voyais jamais le jour sauf sur la dernière étape où je vais faire 20e. Je me suis rendu compte du niveau… C’est un autre monde. Il faut en passer par là pour progresser et ça m’a fait du bien”. Preuve en est, il a ensuite terminé 2e de Paris-Camembert puis 8e de la Classic Grand Besançon Doubs.

« IL N’Y A PAS DE SECRET »

Ewen Costiou a débarqué en Romandie avec l’idée d’aider Kévin Vauquelin, annoncé comme l’un des grands outsiders de l’épreuve. “Son abandon a tout chamboulé. Ce samedi, sur l’étape de montagne, on va être autour de Clément (Champoussin) qui a fait un bon chrono. Avec Cristian (Rodriguez), ça sera peut-être l’un des meilleurs dans la montée de 20 kilomètres”. Pour le Breton, ça sera un test et une belle expérience pour la suite.

Pour s’améliorer sur les terrains difficiles, il envisage de quitter Saint-Urbain (Finistère) où il vit chez ses parents. “On va peut-être bouger avec ma copine, indique-t-il. Pourquoi pas aller dans le sud ou ailleurs cette année ou au début de l’année prochaine… J’envisage ça pour passer un cap. ll n’y a pas de secret. Pour mon profil, c’est important de monter des cols et des bosses pour être bien quand on arrive sur des parcours difficiles. La bosse du chrono de ce Tour de Romandie, je n’en ai pas des aussi longues chez moi”. Il aimerait être plus régulier dans les ascensions. “J’ai l’impression que ça dépend des jours. Parfois je peux presque péter sur une bosse d’un kilomètre sur une course comme celle-là. C’est le niveau WorldTour… Je me cherche encore”.


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