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« Pas de hasard » pour le Team Macadam’s Cowboys

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Le Team Macadam’s Cowboys a fait parler son harmonie, ce dimanche, pour s’adjuger le Chrono Champenois, manche de Coupe de France N2 (voir classement). "On est hyper soudés, on habite assez proche. Ce chrono communique beaucoup de choses, il n'y a pas de hasard. On a montré nos qualités, on l'a énormément travaillé ces dernières années avec Valéry (Vermion, directeur sportif, NDLR), il met un point sur cette discipline et c'est un effort qui nous réussit", se réjouit Maël Savignard. Valéry Vermion voit en effet le fruit d’un travail de longue haleine. "C’est une très bonne journée pour nous. C'est une discipline qu'on adore, on le travaille depuis trois ans de façon régulière".

PLUSIEURS RAISONS À CE SUCCÈS

Pour le technicien, il y a un point important pour réussir en chrono par équipes. "On a des coureurs qui aiment ça, et je pense que c'est la clé, il faut aimer la discipline. Pour moi, c’est la plus dure. Ça nécessite beaucoup de cohésion, de confiance les uns envers les autres, ainsi qu'une préparation optimale", décrit-il. Les efforts consentis la semaine passée, aux Boucles de la Charente-Maritime ont également mis tout le monde dans le bon sens. "Je pense que nos résultats la semaine dernière nous font gagner, ils nous ont donné une dynamique énorme". Et puis il y a la connaissance du terrain. "On est encore venu il y a quinze jours, trois fois l'année dernière. On a tout décrypté, découpé en plusieurs sections, fait plusieurs débriefings. Tout a roulé, c'était la journée parfaite", exulte le directeur sportif.

Bien sûr, il y a ensuite la réalité du terrain. Et les Lorrains pouvaient compter sur deux locomotives. "Edward Ouellet et Maël Savignard sont clairement les deux meilleurs rouleurs de l'équipe. C'était à eux d'imprimer le rythme, et les autres ne devaient pas faire baisser la vitesse, on devait se calquer sur eux deux", décrit Valéry Vermion. Le second cité salue la forme de son coéquipier canadien, 2e le week-end dernier, en Charente-Maritime. "On avait un plan précis, et une énorme carte avec Edward. Il devait rouler super vite dans les faux plats descendants, le reste était plutôt homogène. Moi je devais passer les parties techniques en tête, et la grosse bosse. Ce rôle me collait bien, j'ai fait pas mal devant. Ça a très bien roulé, le résultat en témoigne".

UN ALLIÉ INATTENDU 

Les références de Maël Savignard parlent pour lui. "Sur les deux dernières années, j'ai participé à une dizaine de chronos. Je suis à chaque fois dans le Top 10 en Elite, c'est encourageant, ça confirme cette progression. L'objectif est maintenant de me rapprocher du Top 5 en Elite régulièrement, avec les spécialistes de la discipline". Un maillon fort de la chaîne de Valéry Vermion, qui a vu ses garçons ne faire qu’un. "L'objectif était de finir à cinq, car il peut toujours y avoir un incident de dernière minute, et comme le temps est pris sur le quatrième c'est important d'avoir un cinquième en secours. On a perdu le sixième homme au bout de 30 kilomètres, et le moins frais, Simon Bolot, s'est sacrifié dans les trois derniers kilomètres et a explosé. C'était voulu, c'était la stratégie. Il a fait don de son corps pour gagner quelques secondes, il a été exemplaire".

Et ce dimanche, le Team Macadam’s Cowboys pouvait compter sur un allié inattendu. "Finalement le vent nous a plus avantagés qu'autre chose. On a pu se reposer dans les roues, car chaque gars était assez fort pour passer longtemps devant. C'était une bonne chose que le vent durcisse la course, ça obligeait une bonne cohésion et c'était notre cas", note le Champion du Grand Est de l’exercice. Valéry Vermion a alors rapidement compris que ses protégés étaient bien partis. "On n’avait que l’intermédiaire, je ne voulais pas avoir trop de temps. C'est une volonté parce qu'après on fait des calculs, et au chrono par équipes il n'y a aucun calcul, on appuie sur les pédales et on fait les comptes à la fin. L'intermédiaire nous a mis en confiance, on savait qu'on avait de l'avance. Quand on démarre bien, souvent ça se finit bien !". Le Chrono Champenois ne l’a pas fait mentir.

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