Marta Cavalli : « C’était un très bon test »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Marta Cavalli semble définitivement de retour au premier plan. Favorite à la victoire finale sur le Tour de l’Ardèche, face à une concurrence que l’on qualifiera d’hétérogène, l’Italienne a parfaitement tenu son rang, avec ses coéquipières, en disposant de ses principales rivales du WorldTour, les filles d’UAE Team ADQ et de Human Powered Health, pour l’emporter dans les rues de Privas après avoir pris le pouvoir il y a 48h, au sommet du Mont Lozère. 13e de la Vuelta, 14e du Giro et 19e du Tour de France cette saison, avec entre-temps une victoire finale sur le Tour des Pyrénées, celle qui avait réalisé le doublé Amstel Gold Race-Flèche Wallonne l’an passé se rapproche de plus en plus du niveau qui était le sien avant son terrible accident lors du Tour 2022. DirectVelo était présent à l’arrivée finale du Tour de l’Ardèche pour revenir sur ce joli succès avec la Transalpine. Entretien.

DirectVelo : Ton équipe FDJ-Suez et toi-même avez parfaitement maîtrisé cette dernière étape !  
Marta Cavalli : On était très concentrées ce matin. Il n’y avait que 14 secondes d’avance au général et on savait que le général pouvait se perdre sur cette étape très courte et nerveuse. Il fallait que l’on contrôle parfaitement la course sur l’ensemble des 69 kilomètres, collectivement, pour ne pas avoir de déconvenue. L’idée était de contrôler la course le plus longtemps possible en roulant en tête de peloton. On a roulé 90% du temps. Puis dans la dernière montée, on a tenté de durcir la course pour lâcher toutes nos adversaires car on espérait pouvoir aussi remporter l’étape. Mais la priorité a toujours été le général.

« J’AI ESSAYÉ DE JOUER LA VICTOIRE D'ÉTAPE »

Avais-tu peur de cette dernière descente ?
Oui, ce n’était pas rassurant. On savait qu’elle était très technique, notamment en milieu de descente. Nous étions encore neuf filles en haut. Avec la présence de Loes (Adegeest) et d’Evita (Muzic), on était en surnombre. On ne voulait pas prendre trop de risques mais on savait que des filles allaient tenter de me mettre en difficulté dans cette descente, notamment les UAE. On a donc voulu faire en sorte que Loes (Adegeest) fasse la descente en tête. C’était l’occasion de contrôler la situation sans prendre trop de risques et sans descendre trop vite, en prenant de bonnes trajectoires. C’était très agréable et rassurant d’avoir deux équipières très fortes à mes côtés mais il a vraiment fallu s’accrocher quand Erica (Magnaldi) a pris tous les risques.

L’idéal aurait été de gagner également cette ultime étape !
J’ai essayé de jouer la victoire d’étape dans la dernière ligne droite mais je n’avais plus grand-chose dans les jambes, après trois journées très difficiles. L’essentiel est fait malgré tout en sauvant le maillot rose.

« JE REVIENS PETIT À PETIT »

Cette victoire finale sur une course d’une semaine confirme (encore) ton retour au premier plan… 
Ça va dans le bon sens, ça va de mieux en mieux. C’est une étape intermédiaire pour moi. Au départ du Tour de France, j’avais évoqué le fait que j’étais encore un peu trop juste pour jouer le général des plus grosses courses par étapes au monde pour le moment (lire ici). Là, j’ai réussi à tenir sept jours sur une course où il n’y avait pas les meilleures mondiales, mais c’est quand même une satisfaction d’être parvenue à gagner ici. Je reviens petit à petit. C’était un très bon test pour moi. L’équipe m’a fait totalement confiance toute la semaine et ça me fait beaucoup de bien.

Vas-tu mettre un terme à ta saison sur ce succès ?
Non, la saison est presque finie mais pas encore tout à fait. Je vais courir à la maison, en Italie, pour le Tour d’Emilie et les Trois Vallées Varésines. Je suis très motivée pour ces deux courses-là. Puis je terminerai ma saison en France, au Chrono des Nations.

   

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Marta CAVALLI