Brieuc Rolland confirme sa montée en puissance. Parmi les favoris du Championnat de France Espoirs, le récent 5e de Liège Espoirs a répondu présent en terminant ce samedi à la 2e place à Altkirch, battu par Noa Isidore qui s’est envolé dans la dernière difficulté (voir classement). Avec une breloque en argent, le coureur du comité de Bretagne, habituel pensionnaire de la Conti Groupama-FDJ, exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Quelle saveur a cette médaille d’argent ?
Brieuc Rolland : Je suis heureux, il n’y a pas de regrets à avoir. J’étais assez agacé en début de course car j’avais toujours un coup de retard, je devais fournir beaucoup d’efforts. Une fois que le beau groupe est parti, on a pu se poser un peu. Je savais que Louis (Rouland) et Noa (Isidore) étaient très forts. On avait un beau groupe. Ça s'est fait à la jambe. Il n’y a pas eu match dans la dernière bosse. Je suis à ma place. Je ne peux qu'être satisfait. J’ai fait du mieux que je pouvais. Je suis content.

Tu devais t’attendre à l’attaque de Noa Isidore dans la dernière bosse…
Je n’ai pas été surpris. Il a eu le coup de rein que personne n’a eu. Il a très vite pris 5-10 secondes. Nous, on ne pouvait que lisser. Lui a réussi à gicler. Il était costaud. Félicitations à lui, c’est un beau vainqueur. C’est un bon gars, un gros coursier. Il ne baisse jamais les bras.

C’était un circuit difficile, ce qui ne devait pas te déplaire…
Oui, c'était un très beau circuit même si ça manquait peut-être un peu de "temps" dans la bosse et c’était peut-être un poil trop punchy mais à l’usure, ça m’allait bien. C’était un circuit très dur, exigeant. Il y avait aussi la chaleur à prendre en compte. Je m’étais dit que ça allait être comme Cassel, où on était toujours en prise avec une grosse bosse en épouvantail. Franchement, c’était très dur comme à Cassel. 

« Il NE FALLAIT PAS ALLER TROP VITE »

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
On a eu un début de saison atypique, avec le Tour du Rwanda où ça s’est bien passé. Idem au Circuit des Ardennes ou sur des courses avec la WorldTour. Liège Espoirs, ça m’a fait beaucoup de bien mentalement. Jusqu’à Liège, j’étais là mais il me manquait ce résultat. Ça m'a mis en confiance. Aujourd’hui (samedi), c’est un nouveau bon résultat donc je suis très satisfait de ma saison.

Tu es Espoir 3e année, tu te sens prêt à passer au-dessus ?
Je me sens prêt, cette année va me faire du bien. Il ne fallait pas aller trop vite, maintenant rien n’est fait. J’ai envie de vivre cette saison 2024 à fond. J’ai envie de chercher tout ce que je peux. Depuis Junior, je passe palier après palier. J’avais du retard physiquement, j’ai eu besoin de plus de temps et de kilomètres. J’ai eu la chance d’être bien entouré. On ne m’a jamais mis la pression, on m’a dit que ça allait venir année après année. Je savais que mon corps avait besoin de maturité. Je progresse marche par marche, moins vite que d’autres mais je les passe et c’est le principal. Je ne sais pas jusqu'où je peux aller et je n’ai pas forcément envie de le savoir. 

LE GIRO, « UN COUP DE TONNERRE »

Comment as-tu vécu la non-sélection de la Groupama-FDJ au Giro U23 ?
Ça a été un coup de tonnerre. C’est même vexant pour l’équipe. Pour moi, c’était le point culminant et le gros objectif de ma saison. Il ne faut pas résumer une saison à une course mais c’est quand même très dommage. Je remercie Pierre-Yves (Chatelon) de m’avoir appelé pour faire l’Orlen Nations et la Course de la Paix, en Coupe des Nations. Ça fait beaucoup de bien de faire de belles courses comme celles-là.

As-tu coché une course en particulier à la place du Giro ?
Les jambes répondent bien alors forcément l’Orlen sera le prochain gros objectif, puis la Paix. En seconde partie de saison, il y aura le Tour du Val d’Aoste qui me convient bien. J’aimerais bien faire le Tour de l’Avenir mais il faudra voir en fonction, comment il rentrerait dans le programme. Mais pourquoi pas…