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Le Team N'side, porté par son train québecois

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Sous l'appellation du Team Macadam's Cowboys l'an passé, ou cette année avec le nom de Team N'side, les protégés de Valéry Vermion sont décidément à leur aise au CLM Champenois, qui compte pour la Coupe de France N2. Ce dimanche, la nouvelle structure s'est encore imposée sur cet exercice du chrono par équipes (voir classement). "Je suis très heureux. On a eu des pépins ces dernières semaines. Carson Miles s’est fracturé le coude, Edward Ouellet, notre deuxième meilleur rouleur, a été malade pendant neuf jours avec 40 degrés de fièvre. Avant-hier, il ne savait pas encore s’il allait pouvoir monter sur le vélo. Franchement, je ne donnais pas cher de notre peau. Finalement, tout s’est arrangé il y a 48h. On l’a beaucoup préparé, ça fait des semaines qu’on était focalisé sur ça car on adore l’exercice. On est une équipe qui a la fibre du chrono par équipe", exulte le technicien.

Il ne fallait pas négliger le moindre détail, car à l'arrivée, seules sept secondes ont finalement permis au Team N'side de s'imposer. "Je leur ai dit que ça allait se jouer à rien. Ils ont fait un final incroyable. Ils ont tous apporté. On se retrouve à quatre à 15 km de la ligne. C’était loin, j’espérais qu’on soit cinq jusqu’à 5 km de l’arrivée", raconte Valéry Vermion. Et c'est un peu grâce à son train québecois que l'équipe au maillot noir a fait basculer la balance du bon côté. "Felix Bouchard, Joël Plamondon, Edward Ouellet et Léonard Peloquin ont été monstrueux", ajoute le directeur sportif. Pourtant, Joël Plamondon s'est fait peur en début d'épreuve. "Je suis parti un peu trop vite. Après une quinzaine de kilomètres, je voyais que mon cœur battait fort. J’avais peur de craquer. Heureusement, j’ai pu me reposer un peu plus car on a Edward et Léo qui ont fait un gros effort à la fin".

« LA COHÉSION ÉTAIT PARFAITE »

Évidemment, Lorenzo Marasco et Maël Savignard ont aussi apporté leur pierre à l'édifice. "On s’entend super bien avec les Français. Mais finir avec les quatre Québecois, ça fait chaud au cœur. Maël et Lorenzo ont été un bon appui au début. Maël a pris un bon dernier relais même s’il savait qu’il était cuit. C’est une victoire à six", signale Edward Ouellet, qui avait encore des problèmes pulmonaires à cause de la maladie il y a quelques jours. "J’ai réussi à retrouver de bonnes sensations et à me surpasser pour l’équipe. Jeudi, j’avais des problèmes pulmonaires, j’ai fait une crise d’asthme au milieu de l’effort. Ce matin, j’ai senti que ça allait beaucoup mieux dans les poumons". Maël Savignard n'a pourtant pas constaté de faiblesse chez ses collègues canadiens. "Les quatre Canadiens étaient très forts, on a roulé 1 km/h plus vite que l’an passé. Avec Lorenzo, on a souffert, on a bien subi".

Mais quand même, Maël Savignard a mis tout ce qu'il pouvait pour lancer le train québecois. "J’ai essayé d’allonger mes temps de relais quand j’ai vu que j’étais limite. Je me suis sacrifié dans la dernière difficulté en passant deux relais d’une minute sur la fin. On a pris un risque en lâchant les quatre loin de l’arrivée, mais les gars ont super bien assuré. Ils nous sauvent la mise", applaudit-il. À ce moment, Joël Plamondon et ses compatriotes n'avaient plus le droit à l'erreur. "C’était plus stressant, personne n’a le droit de lâcher, il faut tenir mais on a bien géré". Et à la fin, ce sont les six coureurs qui ont pu se congratuler. "J’estime que c’est la plus belle épreuve, elle réunit le physique, la technique, la tactique et le mental. Il faut savoir se dépasser. La cohésion était parfaite, avec des relais optimums", se réjouit un Valéry Vermion comblé, à la première place de la Coupe de France N2.

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Portrait de Edward OUELLET
Portrait de Joël PLAMONDON
Portrait de Maël SAVIGNARD