Tom Donnenwirth n’a pas accès au calendrier Espoirs. Alors depuis le début de la saison, le grimpeur de 26 ans a multiplié les courses avec la WorldTeam Decathlon AG2R La Mondiale. Cette semaine, c’est dans la peau du leader de la Conti que l’attend la formation savoyarde. Le Béarnais, désormais installé en Haute-Savoie, n’a pas attendu la montagne pour se mettre en évidence puisqu’il était présent dans l’échappée qui a ouvert la route ce mercredi, pendant une quarantaine de kilomètres, lors de la première étape. DirectVelo a fait le point avec le coureur classé 9e d’une étape du Tour des Alpes en avril dernier.

DirectVelo : Avais-tu prévu de prendre l’échappée dès la première étape ?
Tom Donnenwirth : Pas du tout ! Le but était de rester tranquille aujourd’hui (mercredi). Mais j’ai suivi une vague et on a pris un peu de temps. Je n’y ai jamais vraiment cru, c’est pour ça que je passais mes relais en dedans. Je n’ai pas trop dépensé d’énergie. J’étais encore bien dans la dernière bosse et dans le final. Les jambes étaient bonnes. Je me suis fait plaisir à l’avant. Oscar (Chamberlain) va faire 3e de l’étape, c’était une bonne journée.

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette épreuve ?
J’ai pas mal couru avec la WorldTeam depuis le début de la saison donc ça va être sympa de se tester un petit peu en tant que leader sur cette course-là. Le parcours me convient plutôt bien, surtout la dernière étape qui est très dure. On a reconnu les 100 derniers kilomètres, ça va être un beau chantier, il y a de quoi faire. Dans un bon jour, il y aura la possibilité de faire de belles différences.

Il ne faudra pas se faire piéger d'ici-là…
Je pense que ça va être une course assez tactique. Je suis plutôt confiant, on a une belle équipe, tout le monde est en forme. Je serai leader sur le général, mais on aura aussi de belles cartes pour jouer les étapes. Je serai protégé, mais les autres coureurs pourront essayer d'aller chercher des étapes sur des parcours qui leur conviennent. On a un bon collectif.  En Croatie, en début de saison, j'étais aussi leader, malheureusement, je suis tombé sur l’étape-reine. Finalement, Noa (Isidore) gagne, il a pris le relais et remporte même le général. S’il y a quelqu'un qui a un petit pépin, on a des solutions derrière. Ici, Killian (Verschuren) est là s’il m'arrive quelque chose.

« L'ÉQUIPE A DES ATTENTES »

Comment ça se passe pour toi chez les pros ?
C’est beaucoup d'apprentissage pour l'instant. Le monde professionnel, c'est tout nouveau pour moi. Courir avec des grands champions ça apporte beaucoup d'expérience, ils sont là pour nous guider. Nous, on essaie de faire notre maximum pour aider l'équipe en tant qu’équipier. Ça nous permet aussi de faire des kilomètres et du rythme à haut niveau. Maintenant, on va voir comment ça réagit en Classe 2.

Tu as bien trouvé ta place avec la WorldTeam, notamment auprès de Benoît Cosnefroy…
On a fait deux week-ends en Bretagne dans la même chambre donc ça m'a permis de découvrir un peu plus le personnage. C’est quelqu'un qui a de l'expérience, il m'apprend pas mal de choses. Je suis assez curieux et puis de son côté, il est aussi là pour aider les plus jeunes. C’est un pilier de l'équipe et il est bon dans ce rôle-là. C’est chouette de le voir gagner en plus. On se donne à 100 % parce qu'on sait que derrière il y aura sûrement un bon résultat. C’est aussi quelqu’un qui est reconnaissant.

L'Alpes Isère Tour est un rendez-vous important pour la suite de ta carrière…
C'est un des deux rendez-vous importants de la saison, avec le Tour Alsace. On est dans la période où il y a des coureurs qui signent des contrats. Forcément, j'ai à cœur de briller sur cette épreuve et de montrer à l'équipe de quoi je suis capable en tant que leader. L’équipe a des attentes mais je ne vais pas me mettre plus de pression que ça. Je vais faire ce que je sais faire et on verra bien le résultat.