Matéo Carlot n’a pas eu froid aux yeux ce jeudi, sur la cinquième épreuve des Boucles du Haut-Var. Le sociétaire du VC Rouen 76 est parti avec le vent de face dès le kilomètre 15 en compagnie de trois autres coureurs, Romain Bacon (CC Nogent-sur-Oise), Florentin Bélanger (CR4C Roanne) et Yahor Shpakouski (Team Bricquebec Cotentin). “J’ai vu Romain Bacon remonter. Je me suis dit qu’il fallait prendre sa roue car c’est généralement un coureur qui flaire les bons coups. On a insisté légèrement mais sans plus. On savait qu’il y avait vent de face et que ça allait être compliqué derrière. Petit à petit, l’écart a grimpé. On a bien géré notre effort. On a fait l’essentiel du travail avec Romain“, explique-t-il au micro de DirectVelo.

« IL FAUT ME TIRER EN HAUT »

Le quatuor a compté jusqu’à 2’10“ d’avance avant que le peloton n’embraye avec le vent de côté au bout de 50 kilomètres environ. Une première bordure d’une quinzaine de coureurs est revenue sur eux avec ses coéquipiers Toby Chatonnet et Jordan Levasseur. “On savait qu’on n’avait pas forcément une équipe pour jouer la gagne aujourd’hui par rapport à la montée finale. On a fait au mieux. On a tourné pour essayer d’entretenir le groupe. Dans le final, j’ai essayé de rouler avec Nogent pour revenir sur le gars d’Aix (Oliver Knight, NDLR)“.

Sur la fin, le Picard de 21 ans s’est surpris. “Ce n’était pas à mon avantage. Je n’ai jamais vraiment fait de montée finale comme ça. Je ne savais pas trop comment me situer. Je pensais que j’allais coincer. Finalement, j’ai réussi à rester constant. Je ne me suis pas écroulé. Les jambes n’étaient pas trop mauvaises. J’ai grimpé à mon rythme. J’ai géré mon effort, je ne me suis pas pris la tête“, reconnaît le rouleur de 1,90 m pour 80 kilos qui a terminé aux portes du Top 10 (voir classement). “De part mon gabarit, je suis satisfait. Il faut me tirer en haut“, rigole-t-il.

« PEUT-ÊTRE MA DERNIÈRE SAISON DE VÉLO À FOND »

Dimanche, lors de la première épreuve des Boucles du Haut-Var et mardi, lors de la troisième, il avait déjà été à l’avant. “Je me trouvais dans des groupes d’une dizaine ou vingtaine de coureurs. Le but est de progresser, de prendre de l’expérience et du volume. C’est important d’engranger des kilomètres difficiles pour la suite de la saison“. Mardi, il avait rapporté le maillot des sprints intermédiaires et ce jeudi, il a décroché le paletot de meilleur grimpeur. “Quand on est devant, ce sont des choses à aller chercher. C’est bien de monter sur le podium et ça permet de partager des sous pour l’équipe”.

Matéo Carlot est dans sa quatrième et dernière année dans la catégorie Espoir. “Je veux garder cette dynamique en allant chercher des résultats pour l’équipe et personnellement. Avec le Covid, ça a été compliqué de se situer et de s’entraîner comme je le voulais. Ce sera peut-être ma dernière saison de vélo à fond. À un moment, il va falloir reprendre les études“. Cet hiver, il a ajouté deux nouveaux éléments à son programme. “J’ai réalisé du renforcement musculaire et j’ai pu aller à la piscine contrairement au dernier hiver. Et avant le stage collectif fin janvier en Espagne, j’ai effectué un stage perso dans le Sud“. Son premier objectif est la deuxième manche de la Coupe de France N1, la Vienne Classic, le 6 mars prochain, avant surtout le quatrième acte, le 1er mai au Chrono 47. “Ça va arriver vite. Je veux tirer l’équipe vers le haut, ce sera très important“.