Evita Muzic : « On a remis les pendules à l’heure »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Après avoir pris son mal en patience lors des trois journées réservées aux sprinteuses, puis à la suite d’une quatrième étape durant laquelle elles se seront fait piéger par une imposante échappée, les filles de la FDJ-Suez ont enfin pu prendre le contrôle des opérations, ce samedi, lors d’un cinquième épisode du Tour de l’Ardèche qui convenait parfaitement au groupe aligné cette semaine sur l’épreuve 2.1. Impériale, Marta Cavalli a assumé son statut de favorite en remportant l’étape mais elle est même parvenue à reprendre les 1’48” qui la séparaient de sa compatriote Silvia Zanardi (BePink) au départ de l’étape. Elle s’empare ainsi du maillot rose de leader à 48h de l’arrivée finale (voir classements).

“Le but n’était pas forcément de prendre le maillot dès aujourd’hui (samedi). On voulait gagner l’étape et reprendre du temps. Mais Marta fait coup double et elle réussit à décramponner (Erica) Magnaldi dans la fin de l'ascension alors qu'elles étaient dans le même temps au général. C’est parfait !”, se réjouit le directeur sportif Cédric Barre pour DirectVelo. Bien qu’elle ne soit pas à 100% de sa condition physique, Evita Muzic a, elle aussi, répondu parfaitement présent en terminant 4e au sommet du Mont Lozère. De quoi jouer sur le surnombre si nécessaire lors des prochaines journées de course. “On savait que c’était l’étape-reine et que c’était encore jouable pour le général même si on s’est fait piéger hier (vendredi). Ce n’est jamais facile d’être au départ d’une course en étant l’équipe favorite. On a remis les pendules à l’heure mais ce n’est pas fini, il reste encore deux belles étapes”, résumait la Franc-Comtoise juste après l’arrivée. Une fois que Marta et (Erica) Magnaldi sont parties, ça ne roulait plus du tout dans notre groupe. Marta est dans une très bonne condition, c’était la leader avec Loes (Adegeest). On savait que ça se ferait à la pédale. On avait une entière confiance en Marta”.

NE PLUS SE FAIRE PIÉGER

Gênée par un problème physique sur le Tour de France, Evita Muzic n’a repris la compétition que la semaine passée à Plouay. Difficile, dans ces conditions, d’espérer avoir ses meilleures jambes en Ardèche. “Je me doutais que ce ne serait pas facile, même si ça devrait aller de mieux en mieux au fil des étapes. C’est bien aussi de se mettre au service de l’équipe”, relate celle qui se mue donc en équipière de luxe cette semaine. "Il était d’ailleurs prévu que je fasse l’avant-dernière montée à bloc en préparation d’une attaque de Marta car les leaders de l’équipe sont Marta et Loes (Adegeest), pas moi. Mais finalement, d’autres équipes s’en sont chargées (sourire). Il n’y avait qu’à contrôler le premier groupe de contre dans lequel j’étais”.

Avec cette prise de pouvoir pour Marta Cavalli, le plus dur est peut-être fait à la FDJ-Suez. Mais attention tout de même car les écarts restent réduits et les deux dernières journées pourraient être piégeuses. “On a mis une équipe solide. Mais on sait que les routes sont difficiles ici, il va falloir du monde pour bien contrôler car il reste deux journées compliquées. Ce n’est jamais facile de contrôler en Ardèche, sur ces routes sinueuses et escarpées. On a moyen de le faire mais prudence. Ce sera à nous de bien gérer”, prévient Cédric Barre. Il ne faudra donc, désormais, plus se faire piéger comme lors de la quatrième étape dans la Drôme. Et cette fois-ci, la WorldTeam tricolore a les cartes en main.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Evita MUZIC