Matteo Constant : « Quand j’ai vu que Julian Alaphilippe venait… »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Matteo Constant veut profiter de chaque seconde. Le Genevois de 20 ans dispute cette semaine à la maison, avec l’équipe de Suisse, le Tour de Romandie. Une belle occasion pour lui de côtoyer de grands noms du cyclisme et surtout d’essayer de se distinguer au plus haut niveau mondial. À l'issue du prologue de Payerne, alors qu’il était sur home-trainer, l’habituel coureur d'Élite Fondations a dit à DirectVelo tout son bonheur d’être présent sur l'épreuve romande.

DirectVelo : Que représente cette sélection au Tour de Romandie ?
Matteo Constant : C’est exceptionnel d’être là. Je ne pensais pas avoir la chance de disputer un jour une course comme celle-là, surtout en Suisse. Il y avait beaucoup de stress au départ du prologue, pas mal de pression. C’est normal, on est sur une WorldTour alors j’avais peur d’être trop à la rue mais ça ne s’est pas trop mal passé. C'était un prologue hyper court, assez technique. Il n’y avait pas à se poser de questions, c’était à bloc du début à la fin. Je finis à neuf secondes du vainqueur, ce n’est pas si mal (voir classement).

« EN PROFITER UN MAX »

Comment vis-tu le fait d’être là ?
Malgré le stress, j’essaie d’en profiter un max. Je me dis que je n’aurai peut-être pas l’occasion de vivre ça chaque année. C’est une expérience de fou, tout ce que je peux prendre, je le prends. J’ai appris ma sélection après le Circuit des Ardennes où j’étais avec l’équipe de Suisse. Depuis, j’ai essayé de faire les choses du mieux possible. J’ai reconnu des étapes, dont celle de samedi qui sera la plus difficile. Le challenge, ça va être de la finir dans les délais car dimanche, c’est chez moi à Genève. Je connais par cœur.

Que représente le Tour de Romandie pour toi ?
C’est la porte sur le WorldTour. Quand tu es petit et cycliste en Suisse romande, tu regardes les grandes courses à la télé, le Tour de France et les Classiques, et tu te rends compte que les mêmes coureurs viennent faire le Tour de Romandie, juste à côté de chez toi. C’est une course qui fait rêver. Je trouve ça fou d’être là, je vais courir avec Julian Alaphilippe et plein d’autres, ça met des frissons. Quand j’ai vu que Julian Alaphilippe venait… Je l’ai regardé à la télé en 2019, moi, j’étais encore Cadet et ça me faisait rêver, et là je me retrouve avec lui, c’est juste incroyable.

« UNE ÉCHAPPÉE, ÇA SERAIT ABSOLUMENT GÉNIAL »

Qu’est-ce que serait un Tour de Romandie réussi ?
J’aimerais réussir à me montrer. Une échappée, ça serait absolument génial. C’est du WorldTour… Je ne sais pas à quel point c’est dur d’arriver au sprint avec les meilleurs. On verra sur l’étape de Genève qui risque de se finir au sprint et je suis plutôt sprinteur quand je cours sur les Élites françaises et suisses (sourire). Je ne sais pas ce que ça vaut en WorldTour… On verra mais ça va être cool.

Comment juges-tu ta saison pour le moment ?
J’ai bien commencé avec un Top 10 à Aix-en-Provence. Ensuite, j’ai eu de bonnes sensations mais je suis tombé début mars au Grand Prix de Lillers. J’ai mis un peu de temps à revenir. En avril, j’ai fait des grosses courses comme le Circuit des Ardennes où ça a été un peu dur, et là je suis en WorldTour… Il n’y a pas beaucoup de résultats mais j’ai des sensations correctes. J’espère aussi que cette expérience au Tour de Romandie va payer pour la suite de la saison. J’ai la chance d’avoir gagné en France l’an passé, à Dijon-Auxonne, alors j’aimerais gagner à nouveau. Sur la piste, j’ai coché le Championnat d’Europe U23. Je viserai un Top 5 là-bas.

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