Robin Grolier n’est pas passé loin de son premier succès de la saison. Présent dans le groupe des cinq rescapés - et plus costauds - de la Flèche Ardéchoise dimanche après-midi, le sociétaire de La Motte-Servolex n’a échoué que face à Tom Champenois lors de la seconde étape du Prix de la ville d’Aubenas (voir classement). “Je suis à la fois satisfait et dégoûté. J’aurais pu la gagner. Il a bien anticipé en lançant de loin. Il a eu dix mètres d’avance et je suis revenu tout près”, regrettait-il au pied du podium protocolaire, à chaud, pour DirectVelo. “Je suis quand même content de jouer devant sur ce type de parcours. (Camille) Charret nous a fait mal sur toute la partie finale en montant chaque bosse à bloc. Je monte en puissance, c’est de bon augure pour la suite”.

Dans le final, le J2 - lauréat du Tour de Pontivy (Morbihan) l’an passé - a clairement voulu jouer sa carte au sprint, malgré la présence dans l’échappée de Tom Champenois, donc, mais aussi de Léo Busson, autre sprinteur vainqueur de cette même étape l’an dernier. “Même s’il y avait plusieurs mecs rapides devant, j’ai voulu jouer cette carte là car je suis moi aussi sprinteur et je me sentais capable d’être le plus fort. Hier (samedi), je me suis fait enfermer dans le final et je n’ai pas pu jouer. Mais le sprint ne me faisait pas peur, au contraire”.

Le Vendéen, vainqueur en Open aux Sables d’Olonnes en tout début de saison, a été surpris par le scénario de la course. “On m’avait dit que ça se jouait tout le temps au sprint ici en Ardèche. Mais vu la course d’hier, ce n’était pas exclu que ça parte dans tous les sens. Quand j’ai vu (Camille) Charret et (Léo) Busson y aller, je me suis dit que c’était le moment ou jamais pour faire le saut. Tous les favoris ou presque étaient devant alors on a vite compris que c’était fini pour les mecs derrière”. Le petit frère de Lucas Grolier (Vendée U) souhaite que ce résultat lui permette d’être sélectionné pour le Championnat de France, dans moins de deux semaines. “J’avais à cœur de bien réussir ici pour ça. Je ne me mets pas en tête que j’irai mais je l’espère”.